Vitrail du chœur de l'église Saint Martin, à Vevey, représentant saint Martin, patron de l'église.

Vitrail du chœur de l’église Saint Martin, à Vevey, représentant saint Martin, patron de l’église.

Pour les enfants, une légende n’est pas simplement une belle histoire. Elle reflète par l’image une sagesse profonde qu’il serait  difficile d’atteindre par des explications intellectuelles. Prenons ce texte:

«Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.» (Matthieu 25:40)

Quel meilleur moyen de faire comprendre ces paroles que par la légende de Saint-Martin?

La légende de Saint-Martin

Vers 316 naît dans la province romaine de Pannonie (l’actuelle Hongrie) Martin, fils d’un soldat romain, enfant d’une famille païenne. Le père est bientôt muté à Pavie, où l’enfant grandit. Il est attiré par la religion des chrétiens qu’il voit vivre et agir autour de lui. Jeune homme, il est affecté à la Garde impériale et rejoint la garnison d’Amiens. C’est là que se produit son geste magnifique qui entrera dans le livre d’or des plus belles légendes: pris de pitié à la vue d’un pauvre, en loques, grellotant de froid dans la bise glacée aux portes de la cité, Martin saisit son ample manteau rouge et du haut de sa monture le tranche en deux, donnant une moitié au traîne-misère. La nuit suivante Jésus-Christ lui apparaît en songe, revêtu de son habit de lumière…

Peu de temps après, Martin reçoit le baptême. Mais bientôt, il doit prendre part à l’assaut de Worms. Il refuse à verser du sang et demande d’être dispensé de cette action militaire. Furieux, l’empereur Julien le traite de lâche. Martin demande alors d’être mis en tête des assaillants, sans autre arme qu’une croix. Stupéfaction, juste avant l’assaut, les Barbares se rendent… Les soldats attribuent à Martin ce miracle inattendu.

Devenu moine, Martin se retire dans un ermitage. En l’an 371, il sera appelé à devenir évêque à Tours. Il meurt le 11 novembre 397.