Jamais plus le ciel ne sera comme avant.

Il y avait le Soleil-qu’il-ne-faut-jamais-regarder-en-face et la lune, qui soulève les flots et bien d’autres choses, dit-on, lorsqu’elle est pleine… des folies… Fadaises !

Tous les enfants d’aujourd’hui savent que depuis que des hommes y ont pris pied et l’ont photographiée sous toutes ses coutures, elle ne recèle plus aucun mystère ! Vraiment… ?

Il y avait l’Aurore et le Crépuscule, ces flamboiements olympiens qui nous rappellent que nous ne sommes pas seuls.

Il y avait également les arcs-en-ciel, que l’enfant en nous voudrait toucher, et ces drôles d’aurores boréales qui, paraît-il, existent aussi en dehors des livres.

Et puis, conversation céleste entre toutes, « quel temps fait-il ? »

Il y avait bien la grande toile de fond que déroule la nuit, avec ses pépites d’or, d’argent, de cuivre parfois, mais si loin, si loin…

Or, un beau jour – ou plutôt une nuit – (rappelle-toi, Barbara) nous nous sommes trouvés embarqués pour un voyage en direction des constellations. Qui n’a jamais entendu parler de la Grande Ourse, ou de l’Etoile Polaire ?

C’est là que nous allions.

Il fallait nous tourner vers le Nord, repérer cette fameuse Etoile Polaire, brillantissime, extrémité de la Petite Ourse, puis, en comptant cinq pas de géants dans le ciel à partir d’elle, nous rencontrerions fatalement la Grande Ourse (du moins son Grand Chariot).

Pourquoi les Anciens l’avaient-ils baptisée ainsi ? L’ours évoque le froid (arktos, en grec = ours); nous le ressentons, ce froid, en entendant « arctique »! Les Romains, eux, avaient vu, dans cette même constellation, sept bœufs tirant un char (« septem triones »): merveilleux Septentrion.

Chaque beau nom a une histoire, à plus forte raison chaque nom de     constellation. Pégase, Andromède, Persée, Orion… Céphée, Cassiopée… tant de dieux, demi-dieux et héros de la mythologie peuplent la route     céleste qu’elle nous en est devenue familière; tant d’aventures, tant de   sentiments humains personnifiés par ces êtres mythiques…

Plus jamais le ciel ne sera comme avant.

Catherine Perrin
Période d’astronomie en 6ème classe
publié dans la revue La Vie de l’Ecole de Noël 2000

 

Textes libres d’élèves :

 

La Lune

Pour moi la lune est froide, mélancolique
et d’un certain côté solitaire
quand je la regarde
je peux m’imaginer un tas de choses différentes
mais toujours en blanc, en brillant,
enfin en clair quelque chose qui peut être froid et calme
je peux m’asseoir sur mon balcon
et regarder la lune…

  N.C.

 

La lune

La lune est de la pierre et de la poussière.
Si on regarde depuis la terre on voit
des mers sans eau, et il n’y a pas de vent;
même les traces d’Armstrong de 1969 y
restent encore…

  E.N.

 

La pleine lune

Quand je regardais la lune, ça sentait le fromage…
Je croyais qu’elle était faite en fromage et
quand je sortais pour la voir,
c’était le compost qui sentait le fromage et maintenant…
je sais qu’elle est faite en pierre comme chez nous.

Je croyais que si la lune était décroissante,
c’était parce qu’elle fondait;
la croissante, elle était heureuse
et quand elle était pleine, elle tenait un balai en souriant.

L.M.

 

Observations du ciel

20h10 2ème jour d’observation, 28.09.2000

 

Il y a déjà une vingtaine d’étoiles dans le ciel.
J’en aperçois de plus en plus. J’attends (…).
Le nombre d’étoiles a encore augmenté (…).
Bon, je rentre, mais je crois que
je ne me lasserai pas de ce spectacle…
Je me réjouis pour l’observation de demain.

30.09.2000
Je n’ai rien vu, il y avait des nuages…

B.B.

Au début je ne voyais rien, mais quand on a commencé à dessiner les constellations, j’ai commencé à mieux les voir dans le ciel. 

M.-M.C.

J’ai souvent vu la Grande Ourse et la Petite, Cassiopée et Céphée, et bien sûr l’Etoile Polaire et à elle, je lui dis MERCI ! car elle m’a beaucoup aidée durant mes observations.
A.C.

…Tout en haut, attention au torticolis, il y a Véga, qui est bleutée…

S.B.

J’ai trouvé magnifique d’observer le ciel à peu près tous les soirs et je constate que je me suis familiarisée avec les constellations…

N.B.

Au début je regardais ce magnifique ciel depuis mon jardin mais malheureusement, la maison de mes voisins me cachait le Nord, et c’est justement là qu’il fallait regarder. Et puis nous sommes allés chez des amis et là, j’ai bien pu voir le ciel circumpolaire. Et j’ai pris la décision d’aller sortir mon chien chaque soir, et en même temps je pouvais contempler le ciel circumpolaire et même au-delà.

Et c’est ainsi que j’ai pu admirer toutes ces constellations que, sans cette période et ce travail, je ne connaîtrais pas.

X.C.