Le 3 octobre, le Conseil national du numérique, en France, a rendu public son rapport sur l’éducation. Parmi ses propositions, celle qui a le plus attiré l’attention des médias est celle qui vise la création d’un nouveau baccalauréat : le  « bac Humanités numériques ». Mais ce qui est peut-être le plus intéressant quand on lit le communiqué de ce Conseil, c’est la réflexion sur la situation actuelle de l’école publique en France. Malgré « une extraordinaire communauté éducative, savante, imaginative », dit-il, « le système scolaire ne va pas bien. Il produit plus d’inégalités scolaires que la plupart des pays de l’OCDE. Il abandonne 20 % des élèves à l’échec. Plutôt satisfait de lui-même, il remarque peu que beaucoup d’élèves perdent leur motivation à apprendre. » Que faire ? Comme si souvent en France, on compte volontiers sur les technologies. Mais peut-être la réflexion n’est-elle pas sans rapport avec notre réforme des grandes classes ? « Si le numérique ne constitue pas la réponse à tous les maux, c’est un atout dont il faut s’emparer pour aider l’école à reprendre le flambeau de l’égalité des chances et améliorer l’accès de chacun au savoir, dans une logique d’empowerment des élèves comme des professeurs », déclare le président de ce Conseil, Benoît Thieulin.