L'un des élèves de la douzième classe de l'école Rudolf Steiner de Genève présente son chef-d’œuvre aux petites classes (photo Angela Allemand).

L’un des élèves de la douzième classe de l’école Rudolf Steiner de Genève présente son chef-d’œuvre aux petites classes (photo Angela Allemand).

Point culminant de la 12e classe, le chef-d’œuvre constitue l’aboutissement du parcours pédagogique Steiner/Waldorf, suivi par certains jeunes depuis le jardin d’enfants.

Ce travail, véritable «épreuve de maturité», s’étend sur une année et commence dès la 11e classe, lorsque les élèves découvrent ce qu’est le chef-d’œuvre et son objectif général, à savoir pour chacun·e d’entre eux s’investir sur un sujet librement choisi qu’il ou elle traitera de trois façons:

  • une recherche s’appuyant sur la pensée et menant à un travail écrit,
  • une réalisation pratique/artistique/sociale, mobilisant la volonté (construction, spectacle, écriture, etc),
  • une présentation orale publique.
L'un des volets de ce travail de maturité: la recherche aboutissant à un travail écrit (photo Angela Allemand).

L’un des volets de ce travail de maturité: la recherche aboutissant à un travail écrit (photo Angela Allemand).

Un guide de travail incluant des échéances leur est remis, et des ateliers sont organisés pour leur permettre d’affiner leurs idées. Tous les élèves doivent avoir choisi leur sujet avant les vacances d’été, mais si pour certains le projet est très clair dès le départ, pour d’autres la pause estivale peut les conduire à réorienter leur travail.

Chaque élève est accompagné d’un tuteur qui l’assiste dans son cheminement, l’amène à se poser des questions, et procédera à l’évaluation finale. Cette personne peut être choisie dans l’école ou en dehors, à condition qu’elle en soit proche (ancien professeur ou parent par exemple). L’initiative du contact revient à l’élève qui, en tant que maître d’œuvre de son projet, est responsable de la relation avec son tuteur tout comme de son planning. Le tuteur – bénévole – sera parfois choisi en fonction de ses compétences sur le sujet abordé, ou bien pour un soutien particulier, ou encore par affinité; il témoignera d’une certaine disponibilité. Le recours à des personnes ressources est par ailleurs vivement encouragé.

Le chef-d’œuvre est comparable à un chemin qui confronte les élèves à leurs limites, c’est pourquoi des réorientations sont possibles presque jusqu’au bout, le plus intéressant pour les adultes qui les entourent – professeurs et parents – étant d’observer le parcours personnel de chaque jeune sur la durée d’une année. Bonne route à la 12e classe actuelle!

Isabelle Fort-Mabboux (Ecole Rudolf Steiner de Genève)