Ma participation à un cours principal dans la cinquième classe lors des portes ouvertes

Illustration « la prêle » dans le cahier de Chiara, cinquième classe.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas assisté à une classe. Et c’est une première dans une classe Steiner. C’est ma belle-soeur, Florence, qui m’a parlé de cette semaine pédagogique à l’école Steiner. Et de la possibilité d’assister à une classe. Là, j’ai sauté sur l’occasion. Autant par curiosité, que pour partager un moment de la vie de ma nièce chérie, Rosemarine. Lorsque j’entre dans la salle, à 8h20, il règne dans la classe l’ ambiance joyeuse des enfants qui chahutent avant de prendre place à leur table de travail. Rosemarine m’accueille ainsi que madame Dessertaine qui me présente l’autre personne qui assistera à la leçon, la maman de Maya. Une amie de Rosemarine m’installe une chaise à l’arrière droite de la classe tandis que la maman de Maya, s’installe à l’arrière gauche. Deux fillettes peinent à délaisser le duo qu’elles jouent au piano pendant que Mme Dessertaine, sans jamais élever la voix, obtient, petit à petit, le calme qui permettra aux enfants d’entrer de plain pied dans cette matinée d’étude.

Les enfants commencent par saluer les deux invitées: c’est assez impressionnant, 24 visages d’enfants qui se tournent vers vous en disant : bonjour Inès ! Puis, tous ensemble, ils disent ce texte qui résonne comme un hymne à la vie.

Commence le cours de musique: chaque enfant sort sa flûte et un joli charivari s’installe jusqu’à ce que la maîtresse orchestre le tout. Ensuite, à ma grande surprise, les enfants montent sur les tables, déclament d’une seule voix un poème à la fin duquel, ils sautent tous sur le sol. Il s’agissait, si mes souvenirs sont exacts, d’imiter l’envol et l’atterrissage d’un papillon. Mais 24 enfants qui sautent en même temps…Fi du papillon et de sa légèreté, place au plaisir de grimper sur une table sur ordre de la maîtresse, de faire choeur avec ses camarades le temps d’une poésie et de s’envoler une seconde pour produire le bruit du tonnerre à l’atterrissage.

Moi aussi, j’aurais bien voulu monter sur une table !

Le texte sur la prêle dans le cahier de Rosemarine.

S’ensuit un cours de botanique, où il est question de la prêle. L’enseignante demande qui veut aller devant la classe pour expliquer la nature de cette plante, comme si c’était la première fois qu’on en entendait parler. Deux fillettes se succèdent avec l’intervention des autres enfants qui lèvent la main pour participer.

Puis l’enseignante se met à lire un texte sur la prêle, phrase après phrase, que les enfants répètent à voix haute. Ce même texte est écrit au tableau que les enfants copient dans leur cahier où chacun a dessiné la plante. C’est un travail plus ou moins laborieux en fonction des élèves et réalisé dans le calme. Après quoi, les cahiers sont rangés et des grandes planches en bois (des sous-mains) sont sorties afin de peindre les champignons que les enfants ont modelé dans de l’argile, lors d’une précédente classe, et qui serviront à décorer la table des saisons. Pour ce faire, les tables qui étaient alignées sur trois rangées pour accueillir 24 enfants, sont rapidement placées afin de former des carrés autour desquels les enfants prennent place. Ceux-ci se déplacent dans la classe à la recherche d’un tube de peinture, pour aller regarder de quelles couleurs les autres enfants peignent leur champignon, donner un avis et finalement disposer leur propre création sur la scène du petit théâtre où siègent déjà un décor fait de mousse et de fougère. Très beau.

Comme elle était belle, cette matinée passée dans la musique, la poésie, l’univers des plantes, la peinture et la bonne humeur. Merci à madame Dessertaine, à la maman de Maya, à tous les enfants et à Rosemarine d’y avoir contribué.